Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le temps a laissé son manteau...
Le temps a laissé son manteau...
Le temps a laissé son manteau...
Archives
Derniers commentaires
25 février 2011

La quête du bonheur

Ces personnages féminins ont un lieu dans leur quête du bonheur. Dans les souffrances, les malheurs, ces héroïnes cherchent leur bonheur.

Dans le récit de Rosie Carpe, cette fille de vingt et un ou vingt-deux ans, mère de Titi, a tant souffert. Le père de Titi Max est remarié avec une autre femme et a abandonné Rosie. Son frère Lazare, qui, à l’instar de nombreux personnages du roman français du 19e siècle, rêve de faire fortune et de réussir. Rosie part en Guadeloupe pour chercher son frère. Elle veut compter sur son frère. Son frère ne peut pas l’apporter le bonheur. En réalité, il est plus pauvre que Rosie. Lazare a enfin réapparu, il se livre à un obscur commerce d’objets érotiques.

Pourtant, un certain Lagrand fait apparition. Il est tombé amoureux de Rosie. Il prend la responsabilité que Lazare est incapable d’assumer. Il s’occupe de Rosie et Titi. Il s’imagine qu’il est le père de Titi. Si on persiste, on trouve le bonheur un jour. Dans d’autres romans, comme dans Trois femmes puissantes, Khady Demba est aussi une femme maltraitée. Abandonnée par sa belle-famille, elle exile vers l’Europe. À mes yeux, son voyage est pour elle une recherche du bonheur. Son voyage ne passe pas comme prévu, elle subit des abandons et des humiliations. Mais elle reste debout. Elle fait tout pour aller en Europe. Elle rêve de changer sa vie.

Bien que les sorts de ces héroïnes soient différents, leur quête du bonheur ne cesse jamais.

Les héroïnes cherchent sans cesse leur identité. Elles s’interrogent sur leur identité et « la montre comme une chose instable et changeante, qui naît de l’interaction avec les autres, surtout dans le rapport familial. Les romans En famille et Rosie Carpe propose les portraits tremblants des personnages. En famille, en particulier, accorde une place prioritaire au portrait : Fanny vole des clichés de ses tantes dans sa quête d’intégration.»[1]Elle désire faire corps avec la famille d’Eugène.

Eugène, je t’aime, dit Fanny gaiement, alors tellement heureuse d’étreindre son cousin qu’elle ne pensait plus à lui ni au malaise qu’il éprouvait sans doute, allait jusqu’à se dire qu’elle eût passé ainsi le reste de sa vie et, doucement, accentuait sa pression sur le corps mou d’Eugène, dans son plaisir tirait sur ses oreilles, mordillait son cou inconsidérablement. Comme elle l’aimait ! Songeait-elle éblouie. Il lui semblait embrasser la vaste chair de Tante Colette, et le froid squelette de l’aïeule, même la carcasse des vieux chiens râpeux ! Comme elle les aimait tous !

Cette identité se traduit parfois par les liens familiaux comme le cas ci-dessus, parfois, cette identité signifie la place qu’elles occupent dans la société, ou représente une sorte de personnes.

Autoportrait en vert : un récit sur la question de l’identité

Autoportrait en vert est un récit autobiographique. « Il revient sur la question de l’identité, en promettant de livrer une image, littéraire ou photo biographique, de l’écrivain elle-même. »[2] Les héroïnes de ce livre, Crisina, Katia et Jenny sont toutes vêtues de vert, aux yeux verts ou camouflés dans des arbres verts. Elles sont la mère, l’ancienne meilleure amie, qui devient la belle-mère de la narratrice, et maîtrise de l’école. « Un monde peuplé de femmes, qui aiment, trahissent, grossissent, divorcent, se suicident, ressuscitent... Mais Marie NDiaye le sait bien, ces séductrices verdoyantes, fascinantes, aussi grotesques soient-elles, sont prêtes à tout envahir. »[3]

La narratrice prend une certaine distance de ces femmes. Comme une femme libre, elle ne se nomme pas. Mais à travers de ces portraits, on assiste « à la représentation de soi. » En racontant ces histoires de ces femmes, Marie NDiaye est en quête de son identité.


[1] DELVAUX Martine, et HERD Jamie. Comment faire apparaître Écho ? Soeurs, saintes et sibylles de Nan Goldin et Autoportrait en vert de Marie Ndiaye, Protée, vol. 35, n° 1, 2007, p. 32

[2] Ibid., p.31

[3] PAYOT Marianne (Page consultée le 20, février, 2011), Le fleuve NDiaye, [En ligne]. Adresse URL : www.lexpress.fr/informations/le-fleuve-ndiaye_659437.html

Publicité
Commentaires
Publicité